Maudit hiver

La déprime saisonnière est à nos portes et elle ne sera pas douce cette année pour ceux qui en souffrent.
Le climat est tendu. Politiquement, économiquement, socialement. Mentalement. On le ressent tous.
Je souffre de cette déprime saisonnière, j’ai pas mal tous les symptômes, ou presque, à chaque année, allant de l’irritabilité aux idées suicidaires. Oui, c’est autant que ça.
Et là, avec ce début de re-confinement…
Je rêve déjà de m’exiler. Comme à chaque maudit hiver. (Ne pas aimer l’hiver ou se sentir plus amer l’hiver est un des symptômes typiques de la déprime saisonnière)
Je connais toutes les solutions. Luminothérapie, cohérence cardiaque, la marche, l’air pure, les vitamines, les anti-depresseurs, les huiles essentielles. Name it.
L’affaire c’est que quand on est dans un épisode de déprime saisonnière cela nous mène souvent dans l’autosabotage.
T’sais, de la même façon que tu vas t’installer avec des chips et du chocolat devant » Les pages de notre amour » pour pleurer toutes les larmes de ton corps après une rupture, ou que tu vas mettre une chanson hyperdown quand tu feel déjà hyperdown.. question d’être encore plus hyperdown (abus du mot ici mais on comprend l’idée!) !
C’est la même chose avec la déprime, tu as le goût de rester dedans, de te mettre en boule et de rester dans ton lit dans le noir avec une oreiller sur la tête à nier l’existence de tes responsabilités qui t’accablent et t’irritent. Le nuage est trop épais pour voir la lumière.
On a tous nos moments où, trop collé sur l’arbre, on ne voit plus la forêt.
Mais la déprime ce n’est pas juste psychologique, c’est surtout physiologique.
Toute la nature est en train de passer en mode dormance, et ce, depuis plusieurs semaines, avec les changements qu’on peut observer en petite partie avec les feuilles… C’est la même chose pour nous, sauf qu’on a pas de signes externes qui nous laisse entrevoir les changements!
Tellement de choses changent durant cet équinoxe. Les changements tant au niveau de la lumière, de l’exposition au rayonnement solaire (la bonne vitamine D!), les changements au niveau de l’oxygénation (plus souvent à l’intérieur) et me semble, tellement moins de fun et de folies spontanées = chute de dopamine, endorphine et sérotonine…(surtout en confinement tome II ) !
Notre corps doit aussi changer et ralentir la cadence, il en a besoin. Sauf que dans notre conditionnement sociétal, on se doit de performer peu importe la saison avec pour résultat une recrudescence d’épuisement. Ce qui nous fait une belle jambe pour la déprime.
Acceptons le ralentissement. Acceptons la paresse d’une grâce matinée ou on a envie de rien d’autre que de rester coucher ou juste un café et un livre. Acceptons que nous ne soyons pas toujours remplies de gros love pour les autres, et envers nous-mêmes. Acceptons que parfois tout ce qu’on voit, ou qu’on a le goût de voir, c’est la liste infinie de tout ce qui va mal, qui est difficile ou qui est tout simplement assombri par notre nuage noir. Acceptons que ça passe.
Derrière la souffrance et les ténèbres assombrissant qu’apporte la déprime saisonnière, il reste toujours de l’espoir, souvenons-nous que même derrière le plus gros et intense des orages, le soleil brille encore et toujours. La lumière est toujours là. Suffit de la chercher.
J’ai le goût de t’encourager, toi, qui passe par cette période sombre de l’hiver dans ta tête, prends courage. Accepte que ce nuage passe dans ta vie, laisse le passer, et quand il se dissipe, prends des outils pour t’aider.
Tu es peut-être à un pas d’une solution qui va te sortir la tête de l’orage!
La dépression est une maladie, n’ayont pas honte d’en parler.
Pour ma part, le nuage est passé. Je le surveille pour ne pas qu’il revienne, à l’aide des bons nutriments essentiels au fonctionnement de mes cellules afin de revigorer mon corps et mon cerveau (la fatigue est la mère de l’irritation émotionnelle!) et des anti-dépresseurs que je viens de recommencer, le cerveau a parfois besoin d’aide pour reconnecter les neurones à la bonne place! D’autant plus que dans mon cas, je crois avoir des prédispositions génétiques à la déprime en raison de cas dans ma famille. Bref, je te dirais que juste avec ses 2 trucs là, je suis déjà bien mieux! Le soleil brille de nouveau et je me sens prête à affronter un bel hiver doux!

5 commentaires
laurence April-Lapointe
Merci pour ce beau texte qui je pense peut en aider plusieurs xxx
Eli Dufour
Gros merci ma belle Laurence!! TSé tant mieux si ca peut aider, autant que ce soit utile ! xxx
Laurie
WoW Éli. J’ai adoré ton texte. Il m’a même fait pleurer parce que je me reconnais beaucoup. Merci xxx
Je le partage sur mon groupe
Eli Dufour
Ah wow!! Merci pour ce beau message. En effet, c’est pas une période facile quand on souffre de cette déprime saisonnière… Heureusement, on a de plus en plus d’outils pour s’aider! ❤️
Merci beaucoup pour le partage j’apprécie!!
Sylvie Leclair
Il est excellent ton texte Eli , j’en ai eu les larmes aux yeux. Tu décris vraiment ce qui ce produit , que l’on tombe dans « l’auto-sabotage » Tellement !!!! Malgré que l’on sache très bien ce qu’il faut faire … genre avoir un bon coffre d’outil remplie mais l’impression de ne pas savoir quel sortir ( ou pire : même pas l’gout de l’ouvrir ce sapré coffre ). Merciiii pour tes bons conseils et surtout de te lire nous donne un sentiment réconfortant , dans le sens que je me send pas seule à le vivre … Merciii Eli On s’en sort tous , faut laisser le temps au temps et ce prendre en main